3 paramètres pour une eau à l’équilibre : le PH, le TAC et le TH
Le pH : l’indicateur du confort de baignade
Le pH est capital à plusieurs titres :
- Il doit rester dans un intervalle de 7 à 7,6 pour être confortable pour l’être humain — le pH du liquide lacrymal étant proche de 7,3. En dehors de cette plage, des réactions acido-basiques se produisent et génèrent des inconforts.
- Il faut donc toujours trouver un compromis, dans cette tranche de confort, pour que le traitement choisi fonctionne efficacement. À 7,2, le chlore agit avec une efficacité de 60 à 65 %. C’est un premier compromis.
Et pour éviter les fluctuations du pH et ses effets « yoyo », l’eau doit être capable d’absorber tout ce qui pourrait le perturber : c’est le rôle du TAC.
Le TAC : le pouvoir tampon de l’eau
Le pouvoir tampon de l’eau va lui permettre d’absorber tout ce qui va venir influer sur le pH : la pluie, qui va le faire baisser, l’urine, les végétaux en décomposition… Bref, tous les éléments dont le pH n’est pas identique à celui de l’eau.
L’intérêt du TAC est de fournir une réserve d’agents chimiques, les bicarbonates, qui vont fonctionner comme des absorbeurs ou des apporteurs d’acidité ou de base. La « puissance neutralisante » de cette réserve s’assimile à la teneur en gaz carbonique absorbé par les minéraux présents dans l’eau, d’où l’importance de rechercher l’équilibre calco-carbonique.
Perturbations
Malheureusement, la moindre perturbation de l’eau et l’augmentation de sa température, auront une incidence sur la quantité de gaz carbonique dissous :
- Le mouvement de l’eau d’une piscine à débordement ou miroir peut faire chuter le TAC très rapidement ou celui de la nage à contre-courant ;
- Ne pas fermer le volet ou la couverture la nuit va favoriser le dégazage d’autant plus si l’eau de la piscine est chauffée ;
- Une pompe surdimensionnée va créer de l’agitation alors qu’une pompe à vitesse variable, fonctionnant en continu à vitesse réduite, va limiter la chute du TAC ;
- Un filtre sous-dimensionné va contrarier le flux. L’eau va passer trop vite ce qui va favoriser l’entartrage du filtre et consommer davantage de TAC.
- Etc.
D’où l’importance de surveiller régulièrement le TAC et de s’assurer que l’eau dispose d’une réserve suffisante dès le début de la saison.
Sa valeur idéale se situe entre 150 et 240 mg/l.
Le pouvoir tampon
On peut comparer le pouvoir tampon de l’eau à une balance. Les bicarbonates jouent le rôle de contrepoids : ils permettent de stabiliser le pH en absorbant les éléments qui pourraient le faire basculer, que ce soit vers l’acidité (pH bas) ou vers la partie basique (pH élevé). Grâce à cette action tampon, ils évitent les variations brutales du pH et maintiennent l’eau dans une zone d’équilibre favorable au confort de baignade et à l’efficacité des traitements.
Lorsque le TAC est dans sa plage idéale, les bicarbonates jouent pleinement leur rôle : ils compensent efficacement l’impact des produits de traitement ou des éléments extérieurs sur le pH. L’eau reste alors stable et équilibrée.
Le TH : la dureté calcique de l’eau
Une fois le pH et le TAC mesurés, il est essentiel de s’intéresser à la teneur en carbonates de calcium dans l’eau. Cette étape permet de vérifier si l’eau contient une quantité suffisante de minéraux pour maintenir un bon équilibre calco-carbonique, et garantir la stabilité de l’eau et la protection des équipements.
Un titre hydrométrique (TH) élevé, lié à une forte concentration en calcium, peut entraîner la précipitation de ces minéraux : ils se regroupent, se solidifient et provoquent des dépôts, un entartrage ou une eau trouble à tendance laiteuse. Sa valeur idéale se situe entre 150 et 300 mg/l.
